vendredi 23 juin 2006

Tout vient à point à qui sait attendre ? 


Hollidays.
Avec 2 Ls, parfaitement.
Parce que je le vaux bien.
Et ma cousine aussi.
A nous les barbecues sous la pluie, les lochs dans la brume et les sommets dans les nuages. Un road movie entre filles et en version écossaise, j'ai cru que ça n'arriverait jamais.
Mais si.
Chut... ça commence.
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mardi 20 juin 2006

Home made antidepressants. 

A défaut de prozac, j'ai trouvé:
- une psy qui ne réussit pas à ne pas me faire rire,
- du vin et de la haute cuisine écossaise avec un twist à l'accent québécois,
- un peu d'éclat au lever du jour,
- taty Moustique à l'autre bout du téléphone,
- le chercheur le plus sexy d'Ecosse en visite à Edimbourg,
- des jolis protoplastes par centaines de milliers.
Ce qui prouve que je sais encore savourer ce que j'ai.
Parfois.
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lundi 19 juin 2006

La vie en rouge. 

Ainsi donc, rien ne va plus, c'est n'importe quoi, la vie est moche et je rumine à longueur de temps, et ce quoi qu'il se passe, ma mauvaise humeur étant apparemment complètement indépendante des évenements de la journée.
N'importe quoi.
Démonstration: prenons aujourd'hui par exemple, au hasard, comme ça.
Aujourd'hui, il faut bien l'avouer, tout va bien. Une journée de labo chargée, certes, mais pas vraiment insurmontable, ni trop de soleil ni trop de pluie, je n'ai même pas mis 20 minutes à trouver un t-shirt propre ce matin, et j'ai même reçu mon nouveau Science & Vie hors-série, alors si ça c'est pas Byzance, je ne sais plus, moi...
Et bien non, rien à faire, j'ai l'impression que le monde entier me hait et je hais le monde entier.
Serait-ce le signe qu'il me faut arrêter le vin rouge et me mettre au prozac ?
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dimanche 18 juin 2006

Vivement lundi. 

Ce week-end, j'ai fait des pates.
Au beurre.
Avec 2 oeufs sur le plat.
C'est tout.
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mardi 13 juin 2006

Ferraille. 

dimanche 11 juin 2006

La parabole de l'A68. 

A un moment, j’ai cru que je ne m’en sortirai pas, que j’allais être condamnée à rouler plein sud pendant des heures, peut-être même jusqu’à la frontière anglaise.
Une file de voiture derrière, et je roule trop lentement. Je le sais, que je roule bien trop lentement, à peine 50mph sur une route limitée à 60, mais j’ai déjà peur, et juste envie de freiner, de m’arrêter sur le bas coté, de fermer les yeux et de me réveiller sous ma couette.
Dire que j’aimais tant conduire, avant. Et qu’aujourd’hui je me retrouve une fois de plus avec une envie de pleurer.
Impossible de perdre le controle, il y a cette file de voitures qui me suit, des tas de conducteurs qui doivent rêver de me doubler, et je ne sais pas comment m’en sortir. Alors je continue à rouler, en me disant que chaque mile me séparant d’Edimbourg est entrain de compter double, puisqu’il faudra bien rentrer.
C’est con, pourquoi je ne tourne pas ?
Justement, il y a un petit chemin là sur la gauche.
Mais j’ai tellement peur que je ne suis pas sure de pouvoir rétrograder les vitesses.
Alors je reste bêtement en 4ème et je continue à rouler, aussi vite que je peux, plein sud, en suivant les virages de la nationale, sans pleurer.
La voiture dans mon rétro est noire, et j’ai un peu peur des voitures noires je crois. Non, en fait j’ai juste peur des voitures dans le rétro, elles me paniquent. Il me faudrait des routes où je serai systématiquement la dernière de la file. Sauf qu’à rouler si lentement, je reste la première, et mon rétro est plein.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je n’ose pas mettre mon clignotant, freiner et bifurquer, comme si quelqu’un derrière allait hurler au scandale, comme si je n’avais pas le droit de tourner si j’en avais envie, comme si je ne pouvais pas décider de mon chemin, comme si ma direction allait, à partir de maintenant et pour toujours, être dictée par une putain de voiture noire dans le rétro, et par son conducteur, probablement totalement inconscient des réflexions paniquées de la fille qui conduit la 306 rouge, là, juste devant, mais enfin elle pourrait accélérer un peu quoi, c’est dimanche et il fait beau, certes, mais quand même.

J’ai finalement réussi à tourner sur un chemin, un petit chemin qui partait sur la droite, après une voie de décélération qui m’a permis de rétrograder sans gêner la voiture noire de derrière.
Et dans mon soulagement d’être enfin libre, j’ai débouché sur un champ d’éoliennes, moi qui les déteste tant.

A ne pas m’accorder le droit d’être libre, il ne me reste plus qu'à me satisfaire de ce que je n'aime pas, finalement.
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vendredi 9 juin 2006

Question(s) existentielle(s). 

(Parce qu'on s'occupe l'esprit avec ce qu'on peut, parfois.)
Puisque j’écoute de la musique de qualité ces jours-ci, j’ai remarqué pas plus tard que ce matin que Chantal Goya fini une de mes chansons préférées (si, si) par "Bouba, Bouba, le petit ourson, est revenu s’endormir un soir auprès de sa mère".
Alors quoi, il meurt à la fin Bouba ?
(Et Frisquette aussi alors ??)
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jeudi 8 juin 2006

Can you hear me ? 

Puisque je n’ai jamais été d’aussi mauvaise humeur (enfin si peut-être, mais j’ai la mémoire courte quand ça m’arrange), j’essaie en ce moment même de m’achever avec une overdose de Taq polymérase. Ca calme les nerfs impec’, et je me dis qu’au lieu d’en vouloir à la terre entière et surtout à mes collègues de labo qui s’imaginent que parce que ma vie familiale est un peu compliquée on peut venir marcher sur mes plates-bandes en profitant de mon absence inhabituelle de ces dernières semaines, enfin bref disais-je, au lieu de m’énerver sur elles (parce que oui, ça y est, nous ne sommes plus que des filles, et finalement la surdose d’œstrogène n’est pas tellement mieux que la surdose de testostérone – la solution doit certainement être dans l’ÉQUILIBRE, comme on me l’a toujours répété, certes, mais je n’écoute jamais ce qu’on me dit), bref, au lieu d’insulter mes collègues bien-aimées, j’épuise mes pipettes.
Mais là quand le frigo à -80ºC refuse de s’ouvrir pour que je puisse aller récupérer mon tube de clonase, et que tout le monde est déjà parti – ce que je devrai faire aussi, comme ne pas profiter d’une soirée aux alentours de 20ºC sous un beau ciel bleu c’est un peu pécher – je me dis qu’il me reste plus qu’à pleurer. Ou à tout casser. Hurler ça ne sert pas à grand-chose, personne ne m’entend jamais.
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mardi 6 juin 2006

J'aime lire. 

"Loin d'être les Rimbaud du microscope qu'un public sentimental aime à se représenter, les chercheurs en biologie moléculaire sont le plus souvent d'honnêtes techniciens, sans génie, qui lisent le Nouvel Observateur et rêvent de partir en vacances au Groenland. La recherche en biologie moléculaire ne nécessite aucune créativité, aucune invention; c'est en réalité un activité à peu près complètement routinère, qui ne demande que de raisonnables aptitudes intellectuelles de second rang."
Michel Houellebecq, les particules élémentaires.
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vendredi 2 juin 2006

Irresponsable. 

I just want to walk towards the lab in the morning. Going through the campus, through the field of trees i usually walk by everyday.
Or do i just want to be somewhere else ?
I just miss my life.
Slightly.
But no matter what, i'll have it back next monday.
It could be far worse, i could be in an hoispital, too tired to move from my bed, with no real hope to go back to my normal life, and with my grand-daughter going away, far away up north, in only 2 days time.
So i can't really complain, can i ?
I'm not actually complaining, i'm just burying myself under my guilty feelings.
En direct de Montreuil et pas du tout au labo, c'était kiara @ 17:22
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