mardi 31 mai 2005

Victime de la mode 

C'est le dernier qui a parlé qui a raison... 

Ca parle déconstruction européenne, ca fait des mélanges et des amalgames, et je me laisse insulter, tant pis, après tout je ne suis même pas responsable, dimanche j'étais à la plage à partager quelques morceaux de bonheur avec une luxembourgeoise sous le soleil écossais.
L'Europe, c'est sur, c'est pas mon quotidien.
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lundi 30 mai 2005

L'envie d'aimer... 

Les jours se suivent, et les liens se resserrent. Les éclats de rires autour d'une tasse de café au lait ou d'une assiette de macaronis s'amplifient, les bonnes idées fusent et les compétences s'échangent, on s'prête des enzymes avec le sourire et je ne suis plus la seule à fredonner toute la journée devant ma paillasse.
Les jours se suivent, et les liens se resserrent. Les discussions sur le canapé du salon s'accumulent, ainsi que les bouteilles de vin vides, l'ardoise de la cuisine ensoleille les retours à la maison d'un gentil "Hello ! Hope you've had a good day !", et il est souvent possible d'observer au petit-matin deux ombres dans leurs peignoirs chuchoter en rigolant pendant des heures devant la porte de la salle-de-bains au lieu d'aller à l'école.
Maintenant c'est certain, je vais détester partir d'ici aussi, un jour...
On devrait apprendre à ne pas s'attacher aux gens finalement.
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dimanche 29 mai 2005

Changer de perspective 

samedi 28 mai 2005

Daydreaming 

J'aime bien regarder le monde par la fenêtre. Les arbres qui ploient dans le vent froid du samedi après-midi. Un vent du Nord, je crois. Au loin sur la droite, derrière la haie de grands arbres près des serres, on aperçoit les hauteurs de Blackford Hill, avec ses maisons cossues et son point de vue imprenable sur le reste de la ville. Les nuages avancent vite, des nuances de gris à l'infini, et le ciel est si bas qu'il pourra bientôt toucher la cime des arbres.
Alors je reste au chaud de l'autre coté de la vitre, savourant la solitude d'une journée paresseuse à l'abris du monde.
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Le soleil revient, les verts sont moins sombres, immobiles, contrastés dans la lumière rasante, le coton grisâtre se déchire et le ciel apparait.
Il doit être temps d'ouvrir la porte.
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vendredi 27 mai 2005

Tu manques 

Y'a des jours comme ça où on se sent abandonnée, un peu seule au monde, où pourtant y'a vraiment pas de quoi, avec un cDNA enfin amplifié et une belle RT-PCR semi-quantitative qui montre exactement ce qu'on essayait de voir. Avec même un labo ENTIER qui décide de nous accompagner à la cafet à midi pour partager quelques fous-rires autour du fish'nd chips du vendredi, alors qu'ils ne viennent jamais me rejoindre là-haut, avec un Gary qui revient 10 minutes après être parti du labo juste pour demander: "Eve, i was thinking, are you actually working right now ? Coz i'm going to the pub with some friends of my girlfriend, fancy coming ? " - "That's really sweet but i'm in the middle of a transformation right now" -"Okay, well if you want to meet us later or come to the cinema with us, just call, 'right ? You will ?", avec une Carole qui envoie un email de dernière minute proposant une bière ou deux à 20h tappantes au pub du campus, bref, AUCUNE raison de se sentir seule au monde sous les nuages gris.
Et pourtant.
Et pourtant, une petite phrase toute bête dans un email d'Helen, et le noeud dans la gorge explose en larmes.
Je suis seule au monde parce qu'Helen n'est pas là.
On a beau se convaincre, on a beau être heureux ailleurs, on a beau se dire que la vie est quand meme vachement mieux ici qu'à Bristol, on remplace jamais les gens qu'on aime finalement.
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jeudi 26 mai 2005

Lemon incest 

Depuis que je ne déjeune plus seule face à mon écran mais bel et bien dans une cafétéria avec de vrais humains, je suis victime de sarcasmes sur mes gouts alimentaires.
Incompréhensible.
Hey, come on, who's 'The French' in here, hm ?
Bon, j'admets, manger des pépins de melon, je veux bien, d'accord, d'accord, c'est un peu inhabituel.
Le mélange irn-bru/lemon coke, oui, oui, d'accord, c'est vrai, c'est pas tout à fait appétissant (mais pas plus que le mélange lagger/coke après tout !).
Mais qu'y a-t'il de bizarre à manger des citrons exactement ?
Après sondage auprès de 3 anglais, 2 écossais, 1 danoise et 1 luxembourgeoise, il semblerait que ce soit "one of the weirdest thing they've ever seen".
Hm.
Et ben mon papa chéri quand tu vas venir, j'suis pas sure que tu puisses avoir ton citron-préssé au pub hein...
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Rien que de l'eau... 

Il y a une fuite au plafond.
Et une mare sur le plancher.
L'eau provient du développeur, à l'étage du dessus.
Elle a été coupée.
Mais elle continue à couler sur les néons.
Dans le sas d'entrée vers les chambres de culture.
Dans la potting area.
Solution ?
Trouver un plombier ? Prévenir les pompiers ? Crier ?
Non.
Eteindre la lumière !
Après tout, qui a besoin de voir ses plantules pour les transférer en terre, hein ?
Bienvenue au terrier: nos plantes poussent sous terre, sans lumière et sont nourries à l'irn-bru !
Vous reprendrez bien un peu de haggis, non ?..
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mercredi 25 mai 2005

I'm free. 

So what ?
Am i just forced to do what i'm expected to ?
Do i have to please people i like even when i disagree with them ? Just because they're nice ? Just because they want me to ?!
Can i say no without being a monster ?
Hey, do you really mind if i'm just being myself ??
Is guilt the price for freedom ?
Well, it's actually becoming far too expensive lately.
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mardi 24 mai 2005

One more night... 

Futile 

Du plus loin que je me souvienne, le métier de mes rêves a toujours été "médecin sans frontières". Ma mère me rappelle de temps à autre que mon premier choix était en fait "femme de médecin", mais en même temps depuis quand peut-on faire confiance à ses parents hein ?... Bref, il a quand même fallu se rendre à l'évidence assez tôt qu'il éxistait une contre-indication majeure à mettre mes pas dans ceux de Bernard Kouchner: je tourne la tête dès qu'une goutte de sang apparait à la télévision. Alors dans la vraie vie...
J'ai ainsi successivement pensé à devenir mère Thérésa, militaire ("pour défendre ma patrie !" On n'est décidément pas bien fini quand on a 11 ans hein...), vétérinaire ("comment ça il faut AUSSI les euthanasier parfois les animaux ??.. eh mais ça va pas non !"), président de la République, Arlette Laguilier (en blonde), écrivain maudit (et passé à la postérité), éleveur de chèvres, bref, toute une panoplie de métiers utiles et dévoués à son prochain mais qui comportaient chacun un inconvénient majeur, quel qu'il soit.
Et puis un jour j'ai trouvé LA solution. "Je serai psychanalyste!".
Envie rapidement tuée dans l'oeuf par mon père et son sens des réalités. "Ecoute, tu fais ta médecine, et si tu veux tu te spécialiseras en psychiatrie, mais passe ton concours d'abord !" - "Mais papa psychanalyste et psychiatre c'est pas pareil!" - "C'est Médecine ou prépa ou rien !"- "Euh bon d'accord."
Quelques années plus tard et 2 concours ratés-dans-ta-gueule, je me suis donc retrouvée en 2ème année de DEUG de biologie en me demandant ce que j'allais finalement bien pouvoir faire d'utile quand je serai grande, là du coup... (et sans tuer de rats ou de souris s'il vous plait)
Et bien je n'ai toujours aucune réponse...
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Encore un matin... 

Tout est fatigué.
11 colonies seulement, 2 proplus qui ne semblent pas trouver leur chemin vers mon cerveau, le NaCl qui refuse de se dissoudre, la machine à diet coke qui vomit mes £1 coins, le soleil qui a finalement décidé de se recoucher sous sa couette de nuages, mon monde marche au ralenti.
A croire que finalement j'aurai du profiter de ces 2 jours de "university holidays" pour hiberner...
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lundi 23 mai 2005

Foule sentimentale... 

Un WE en pleine jungle urbaine - et sous la dépendance totale de Crocodile Dundee [qui a donc officiellement atteint le level 28 - euh et au fait, est-ce que je t'ai souhaité un joyeux anniversaire ?] - m'a remis les idées en place: non je ne suis pas faite pour vivre écrasée par des immmeubles à perte de vue et assourdie par le ronronnement de la ville qui couvre le bruit du vent dans les arbres. Toujours avancer -et même courir- avec le flot humain, ne pas avoir suffisamment d'espace pour étendre les bras, me sentir prisonnière de la civilisation ou ne jamais être seule pourraient mettre en danger ma survie mentale.
Il n'empêche, si la grande ville m'est l'illustration parfaite que l'enfer c'est les autres, elle me rappelle également que parmi ces autres, il y a des gens non seulement intéressants mais aussi drolement gentils, et qui me permettent de mettre au défi mes croyances les plus ancrées. Et de discussions sous des lumières tamisée en sourires autour d'un verre ou d'une tasse de café, l'enfer s'apprivoise et se transforme en un purgatoire pas si désagréable.
Bilan: les enseignements du WE en matière de rapports humains s'avèrent nombreux et variés, tout particulièrement sur l'épineux sujet des rapports hommes/femmes.
Prenons un exemple tout à fait au hazard. En demandant à mon décolleté si je suis "available", un homme -aussi bourré de testostérone et de bière soit-il- peut-il REELLEMENT imaginer que je vais répondre "yes!" ?? Et bien Londres m'a appris que oui.
Enfin, comme dirait Mr C., hotelier londonien un brin obsessionnel -merci !!!- , "Le beurre sur les tomates ça fait comme du lait caillé". Une mystérieuse énigme que ce WE n'aura pas tout à fait éclaircie...
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vendredi 20 mai 2005

Bulletin nocturne. 


Sens de l'organisation & préparation d'exposés: excellents.
Décallage horaire: en progrès.
Repos & sommeil: peut mieux faire.
Elève timide et discrète qui gagnerait à faire son travail pendant les heures de cours.
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I'm a sensation... 

Il y a des rêves d'adolescence qu'on imagine ne jamais pouvoir réaliser. Et on a raison. Je ne serai jamais psychiatre, j'ai quand même très peu de chances pour le prix nobel de médecine, la téléportation est encore confinée aux épiosdes de Star Trek et surtout, surtout, je ne verrai jamais Freddie Mercury sur scène.
Bon, d'accord les vrais n'étaient pas là ce soir. Il manquait la présence charismatique de Roger Daltrey et la guitare de Pete Townshend. Et l'opéra-rock avait un arrière gout de comédie musicale adaptée aux standards de la mode. Certes. Mais tout le génie des Who y était, et même si j'ai encore du mal à y croire, I've smashed the mirror tonight !
Tommy on stage, Edinburgh festival theatre
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jeudi 19 mai 2005

Le temps qui court... 

Parfois je me demande pourquoi j'essaie d'avoir un semblant de vie sociale. Comme là maintenant tout de suite, je me demande. Sortir le soir, aller au théatre ou au cinéma, ca veut dire quitter le labo à des heures "raisonnables". Genre 18h30. Ridicule. Je me retrouve à courir toute la journée, à jongler avec 3 protocoles tout en essayant de préparer le lab-meeting de demain, et voici qu'à 18h10 c'est le drame: j'ai du cloner la mauvaise bande, j'ai pas fini de lire le dernier papier à présenter et je suis de mauvaise humeur. Du genre pas souriante avec un casque qui hurle tellement fort dans mes oreilles que je n'entends même plus mon timer.
Bref.
Alors j'abandonne.
Je reviendrai ici après le théatre, tant pis pour la vie sociale.
Et si quelqu'un me parle encore d'auxine, d'organisation de son temps ou de déséquilibre évident dans ma vie quotidienne, je le plonge dans l'azote liquide. Bordel.
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mercredi 18 mai 2005

Comme je l'imagine... 

Récemment, on m'a demandé quel était mon type d'homme.
Facile.
J'veux un biologiste.
Non, rien d'autre.
On m'a dit que c'était vague.
D'accord.
J'ai répondu que s'il c'était un icelandic plant biologist with long hair and freckles, i wouldn't say no.
Il parait que j'suis trop restrictive.
Eh faudrait savoir quoi...
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En passant... 

J'ai 3 minutes pendant que l'ampicilline dégèle, ce qui me fait penser que j'ai de moins en moins de temps de repos entre 2 PCR, ce qui ne les fait pas marcher plus, preuve que plus on essaie, plus il y a de déchets. Et que l'objectif "productivité maximale" est quand même bien difficile à atteindre quand ce con de cDNA a décidé de faire son timide, quand le gel-doc system refuse de prendre des photos, ou quand les colonies blanches disparaissent. A moins qu'elles n'aient jamais apparu, finalement. Ce qui est possible.
Toujours est-il que j'ai quand même peut-être enfin cloné ma right border, et rien que pour ça, je veux bien que les 10 prochaines PCR ne marchent pas. Bon allez d'accord les 5. Bon, mettons la prochaine. Ouais, bon, à dire des conneries je vais finir par réveiller la sorciere de la machine à PCR, d'accord, j'arrête. Mais ça démange hein. Et puis il pleut. Non ça n'a aucun rapport c'est juste que c'est tellement rare ces temps-ci que ça méritait d'être mentionné. Et si j'essayais un peu d'eau de pluie dans mon PCR mix ?
Eh merde, finalement, 1ml d'ampicilline ca dégèle en moins de 3 minutes...
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mardi 17 mai 2005

Chaque jour de plus... 

just another day
Je demande pas grand chose finalement. Un bout de paillasse, 4 pipettes, un peu de musique et de solitude, et tout va bien.
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lundi 16 mai 2005

Phone home. 

La pub ça dit pas que des conneries.
Non, comme par exemple, les quenelles petit-jean, c'est bon mangez-en, c'est quand même vrai quoi. Par exemple.
Bref.
Tout ça pour dire, la pub, ça dit pas que des conneries, et le bonheur c'est vraiment simple comme un coup de fil. Surtout quand il arrive à un moment inattendu alors qu'on vient juste de finir sa RT et qu'on s'aprète à lancer sa PCR en se disant qu'il faudrait quand même se décider à s'acheter une petite poupée à cheveux noirs, l'appeler par un joli prénom taiwanais, et s'entrainer à l'art vaudoux. Parce que là merde.
Bref.
Une voix qui rigole et qu'on reconnait dès les premières intonations, une voix qui provoque des crises de fous-rires et des confidences inédites, une voix que je n'avais pas entendue depuis longtemps et qui me manquais, et voilà, il n'en fallait pas beaucoup plus pour finir de me convaincre totalement.
UK is definitely home.
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Me m'appelez plus jamais France... 

There's no place like home.
At home, people laugh about the crapy food they have in their plates and add a wee bit of Worcester sauce on their burnt/greasy/cold chips to help them go down the throat. Food is actually NOT a god.
At home, people drink too much and are aware of it. Well, sometimes. Well, okay, maybe not. But at least they don't pretend that lagger isn't alcohol.
At home, people don't waste energy moaning all day long because they've had to slow down in the morning while trying to rush to the bus stop because a granny 2 steps ahead was walking too slowly. And they don't sigh loudly in an almost touching concerto when a train stops for a few minutes. Well, actually, they don't really moan or sigh, do they ?
At home, it rains almost everyday, and so what ? It doesn't rain all day long !
At home, people know how to unfold their newspaper without invading everybody's space, and it truly is an impressive skill.
At home, people don't kiss the cheeks of people they've never met and with who they don't really fancy having any kind of skin contact. Which is perfectly fair enough. But if they like you, they give you hugs, and that's a hundred times better.
My only problem with home is that it's too far away from some people I'd really love to hug everyday.
Nevertheless, nothing feels better than actually landing at home after a WE in France...
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vendredi 13 mai 2005

Enjoy the silence. 

Y'a des jours où on est pas vraiment content.
Où on a juste envie de raler, parce que merde.
Ces jours là, il vaut mieux se taire.
"Alors ta gueule"
Ok.
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jeudi 12 mai 2005

Mon vieux... 

Levée aux aurores, coup de téléphone au vieux entre la brosse à dents et la banane, parce que zut, j'en ai assez de ne pas savoir s'ils viennent ou non.
Un petit quart d'heure à essayer de ne pas s'énerver, à répondre plus ou moins calmement, à écouter que "Oui mais c'est cher, on veut pas dépenser tant de sous" et autres "Quand meme tu habites loin... tu voudrais pas venir nous voir plutôt ?".
C'est officiel, mon père me tappe sur les nerfs.
Arrivée au labo, un p'tit bonjour à la postdoc danoise qui devait se lever encore plus tôt ce matin pour faire un prélevement d'échantillons. "Was everything ok this morning with your harvest ?". "Well, no, actually, i didn't manage... had a phone call from my Mum very late last night... i was feeling too bad to come in early...". Son papa a un cancer, en phase "avancée". Il est très malade, il n'en a plus pour très longtemps...
Et je me retrouve comme une conne avec ma hargne contre mon père à moi qui me rend dingue mais qui heureusement n'est pas en danger...
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mardi 10 mai 2005

Breakthru... 

Il y a parfois des petits plaisirs qui provoquent de grosses satisfactions.
Comme réussir à se gratter le milieu du dos avec sa règle de 30 cm, s'apercevoir qu'on a évité de justesse de prendre l'avion un vendredi 13, plonger ses mains dans un sac de terreau tout chaud, ou découvrir un message qui traine sur le téléphone et qui annonce un bon repas pour ce soir...
Y'a pas à tortiller, la vie c'est épatant.
Parfois.
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Maudits français... 

Ca y est, je déteste ces maudits français et leur manie de faire grève.
...
Oh mais non, mais non, ça va, j'déconne, j'suis pas encore réellement passée a l'ennemi libéralo-capitaliste (capitalo-libéraliste ?) (enfin bref votez NON) (comme j'peux pas j'suis pas enregistrée pour les élections) (et non c'est pas tout à fait de ma faute, une histoire de déménagement et d'inscription sur les registres 6 mois à l'avance) (stupidité bureaucratico-administrative) (bref) (vive la grève).
En même temps j'aurai préféré rester une nuit de plus avec ma filleule et sa maman plutôt que d'aller m'enfermer dans une chambre d'hotel à Roissy dimanche prochain, pour être sure de sauter à temps -et à 7h20- dans mon avion lundi matin.
M'enfin j'comprends, on déconne pas avec le lundi de Pentecôte, y'a des trucs sérieux dans la vie. Comme la guerre en Iraq, la météo, les dangers des OGM, les infidélités de David Beckham, et le lundi de Pentecôte.
Et si Air France se met aussi en grève, j'vous préviens, j'irai semer des plantes transgéniques sur les routes d'Ile de France.
Ah mais.
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lundi 9 mai 2005

Is this the real life, is this just fantasy?.. 

Bon, après tout, avoir des journées sans c'est encore permis et ça ne signifie pas forcément que les jours vont se suivre et se ressembler.
Parce que, se lever en retard alors que le réveil a sonné toutes les 9 minutes pendant 2 heures, trébucher au sortir du lit sur le linge propre qui traine depuis 5 jours au pied de la commode, avoir un rappel de vaccination anti-auxine pendant le séminaire du midi, entendre un très mal venu "hey, that's a big meal, you must be hungry !" alors que oui, non seulement j'ai faim mais en plus j't'emmerde -et non j'ai pas fini mon assiette- s'énerver en attendant des informations qui n'arrivent jamais et qui bloquent mon travail stupidement, pester en renonçant à des manips urgentes parce que ces putains de chambres de culture sont toujours en kit dans le couloir et n'ont après tout QUE 2 mois de retard sur la date de livraison prévue, bref toutes ces choses qui ont rendu ma journée parfaitement enchanteresse et détendue ne se reproduiront pas demain.
Sérieusement, si Carter se met à pleurer dans l'épisode d'Urgences de ce soir, je suis bonne pour la crise de larmes.
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dimanche 8 mai 2005

Tout était dit... 

2 jours de conférences, donc. Un WE plutôt ensoleillé qui me renvoit dans la gueule mon image d'handicapée de la communication.
C'est incroyable, il y a des gens qui ont toujours un truc à dire. Qui ne paniquent pas à l'idée de se retrouver seuls devant le buffet-à-sandwich. Qui ont des remarques intelligentes, l'oeil pétillant et le teint frais après le 8eme talk, et surtout un sourire exempt de morceau de pain coincé entre les dents. Evidemment ils connaissent tout le monde et travaillent "forcément" sur un auxin-related subject. Forcément.
Et puis il y a moi, qui ne sait pas où mettre mes mains ni quoi dire, qui sourit à des conversations inaudibles ou incompréhensibles, qui fini par aller fumer une cigarette sous la pluie parce qu'au moins là, il n'y a plus besoin de faire semblant, et qui voudrait juste aller m'enfermer dans un coin du labo pour échapper à l'exercice de networking, parce que vraiment non, je sais pas faire.
Fuck, low self-esteem is back.
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vendredi 6 mai 2005

Une seule vie... 

Friday night, back to the lab after the pub.
Falling asleep on my keyboard, but feel the urge to finish those stupid hypocotyl measurements. As if it couldn't wait for 48 hours. As if any interesting results could come out of this experiment.
Really need to take some time off, feel exhausted. But no. Tomorrow, meeting in Newcastle. Genetics society. Sunday, meeting here in Edinburgh. Arabidopsis uk thingy. Monday, a new week. PCR that won't work, seedlings that won't grow without fungus, stupid taiwanese phD student that won't stop asking stupid questions and make nasty comments, papers that won't make any sense.
Sounds like a depressing life, doesn't it ?
Well, actually, i just love it and wouldn't swap it with anything else.
Yes, scientists researchers are just a bunch of masochists.
Now i know.
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jeudi 5 mai 2005

I Can Make You Think Positive... 

J'ai bien fait attention, j'ai suivi le protocole à la lettre malgré mon esprit rebelle dès qu'on me donne des conseils, je me suis endormie chaque jour avec la voix de mon gourou, j'ai pensé positif, j'ai laissé des pâtes dans mon assiette, et même des frites, j'ai maché mes twix-de-18h consciensieusement et en appréciant chaque bouchée, et surtout je n'ai pas touché la balance pendant 2 semaines.
Bref, l'heure du bilan a sonné ce matin au sortir de la douche sur les coups de 9h50 alors que le pèse-personne était encore planqué sous la pile de papier toilette.
-2kg.
C'est peu. Surtout quand on sait que 2=80-78.
Déception. Envie de me venger sur un gros bol de porridge alors que mon actimel du matin me suffit bien pour ne pas avoir faim.
Et c'est là que les paroles du maître me sont revenues en mémoire. Think positive ! Give yourself some love ! You're fantastic and you can do it ! Always see the bright side of life ! (Ah non ca c'était une vielle vidéo qui passait par là).
Alors voilà, je positive.
1kg par semaine, ca fait 52kg par an.
D'ici décembre 2006, je devrais donc avoir disparu.
C'est positif ça quand même, non ?
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mercredi 4 mai 2005

Aréoport de Nice... 21037920 minutes d'arrêt... 

Alors que je m'apprête à embrasser la carrière de postdoc en exil à vie - même s'il parait que c'est pas possible et qu'un jour on doit se décider à grandir - eh mais j'ai pas tellement envie de grandir moi - bref, pendant ce temps-là, d'autres réussissent à trouver un VRAI boulot, ET en France, ET au soleil, ET pour la vie, ET pile-poil dans leur spécialité.
J'ai toujours su que ma copine c'était la meilleure. Eh normal, elle a soutenu sa thèse 35 jours avant moi, et elle était bien en tête devant moi au concours du PCEM1 (et t'avais eu combien à l'exam de rattrapage de Maths d'abord ?)
Félicitations finette, et bienvenue dans la recherche française !! (eh tu m'fais un peu d'place ?) (ouais, non, promis, j'oublie pas les qualifs l'année prochaine, roh ça va hein...)
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mardi 3 mai 2005

Hello, I love you, won't you tell me your name ?.. 

Quand j'avais 14 ans, j'avais une grande copine.
Du genre avec laquelle on fume ses premières clopes, on sèche les cours au café du coin, on boit des bières en vomissant sur la tombe de Jim Morrisson.
Epoque rebelle, les 14 ans.
Je me souviens d'une apres-midi de sortie de classe où nous avions passé 1 heure à vénérer une pierre bleutée trouvée sur un chemin du marais Vernier à grand cris de "The blue bus... is calling us...".
Epoque un peu idiote, les 14 ans.
Ma copine, elle s'appelait Marion.

La fiancée de mon frère vient juste d'accoucher. Aujourd'hui. Cet après-midi. Mon frère est papa. Le tout premier bébé de la nouvelle génération. Une fille.
Ma maman est devenue mamie, mon papa va rester grincheux, et je suis tatie.
Et ma nièce, elle s'appelle Marion.

J'vais p't'etre lui offrir un CD des Doors pour son 1er anniversaire ?
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lundi 2 mai 2005

7ème ciel 

Parfois la frustration est intense et l'envie de chips difficilement supportable. Parce que jusqu'à présent et malgré ma nicotine quotidienne, je n'ai jamais rien trouvé d'aussi efficace qu'une dose de chips pour aller mieux. Ou pire.
Mais voila, la seule machine à chips étant dans la cafet et ses horaires d'ouverture à la con [8h30 - 16h30], difficile de trouver de quoi calmer ses nerfs à 18h tappantes, et la machine à twix du couloir affichant un "out of order" très mal venu n'arrange pas vraiment les choses.
Alors de désespoir, sans vraiment y croire mais sait-on jamais, mes pas me dirigent vers la cafet. Oh je sais bien que ce sera fermé, mais j'ai besoin de faire un tour, alors en ascenseur ou à pied, autant tester les montagnes russes. Puisqu'on y est.
Porte close sur le menu du jour, poignée de porte rouge sur laquelle j'appuie sans conviction... et voila qu'apparait devant mes yeux une cafeteria vide et ensoleillée, au 7eme étage de ce building dont je suis tombée amoureuse dès ma premiere visite, la vue sur Edimbourg et ses collines aidant.
La machine à chips est là, les rebords des fenêtres sont larges et confortables, quelques nuages gonflés comme de la barbe-à-papa sale jouent au-dessus du chateau, le sommet d'Arthur's seat a l'air désert, un rayon de soleil perce sur le toit de la mosquée, et je mange mes chips en les machant une par une très consciencieusement, puisque je suis toujours sous l'hypnose des suggestions de mon gourou, alors que le campus à mes pieds, 7 étages plus bas, est désert.
Errance terminée, j'ai enfin trouvé un refuge.
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Famille... 

[décembre 2004]
papa: Ouais, on est comme 2 vieux cons tous seuls pour les fêtes...
kiara: Moi aussi tu sais !... Euh... ben... voulez venir passer Noel à Bristol Laurence et toi du coup ?
papa: Ben, c'est à dire que y'a pas grand chose à faire dans ton bled là...
kiara: ... hmpfff... c'était juste pour que vous ne soyez pas seuls hein... hmpfff...

[février 2005]
papa: bon, Laurence a toujours rêvé d'aller en Ecosse, alors on va venir te voir cet été hein !
kiara: Ah... euh... euh... quand ça ? Comme, je sais pas encore combien de vacances je vais prendre et quand et...
papa: Non mais on va se faire un tour d'Ecosse et on passera te voir à Edimbourg, tu peux bien prendre un jour de congé pour voir ton vieux père que tu vois jamais quand même ?
kiara: Euh, oui, oui...

[mars 2005]
papa: Roh lala, Laurence a regardé les prix, qu'est-ce que c'est cher dis-donc ! Bon, on va essayer de prendre une semaine en juin, mais qu'est-ce que c'est cher... ils sont tous riches les gens en Angleterre ou quoi ?
kiara: Euh non, puis c'est l'Ecosse hein pas l'Angleterre
papa: Ouais, bon, c'est le même pays ça va hein
kiara: hm... si tu l'dis...

[début avril 2005]
kiara: non mais j'ai demandé a Fiona, quand vous passerez par Edimbourg vous pouvez coucher à la maison.
papa: Ah tres bien ! Mais on veut pas s'incruster non plus hein. Bon, et d'après Laurence, l'aéroport d'Ecosse c'est Glasgow, donc...
kiara: Euh... oui vous pouvez arriver à Glasgow et louer une voiture là, pourquoi pas...
papa: Tu veux dire que tu viendras pas nous chercher à l'aéroport ?
kiara: papa j'ai pas de voiture, et j'habite à Edimbourg pas à Glasgow !
papa: Oh c'est bien pareil !...

[1er mai 2005]
papa: Bon, on va prendre un grand WE, Laurence est débordée, elle ne peut pas prendre plus de jours, et puis on veut garder du temps pour aller à Cordon le WE prochain pour l'Ascension alors bon... mais avec un long WE ça devrait aller... et puis comme ça tu peux prendre quelques jours aussi et tu nous emmènes visiter l'Ecosse !
kiara: Uh ???
papa: Bon, tu nous emmènes où alors ?
kiara: Mais j'avais pas prévu de prendre plusieurs jours de vacances, et puis je vais à Grenoble début juin alors euh...
papa: Mais enfin tu peux bien prendre quelques jours pour voir ton vieux père hein. C'est pas tous les jours qu'on fait l'effort de venir te voir !
kiara: Euh, je suppose... et, vous voulez aller où ?
papa: Oh, je sais pas, tu nous concoctes un joli petit itinéraire hein ! Et puis comme ça tu peux t'occuper des réservations, ca sera plus facile pour toi que pour nous, et puis débrouillarde comme tu es, tu vas nous trouver des bons prix hein, et puis faut dire, Laurence elle a pas le temps de s'en occuper, elle est débordée la pauvre...
kiara: Ah ben ça tombe bien, perso j'suis pas débordée...
papa: Non mais je sais toi aussi tu as du boulot, mais bon, tu peux bien faire un effort pour voir ton vieux père non ?
kiara: C'est sur, c'est sur...

Qu'est-ce que je leur mets dans leur café à l'arrivée ? Cyanure ? Arsenic ? Alpha-amanitine ?
AAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh...
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