vendredi 28 juillet 2006

De la pluie et du beau temps. 

Il a plu. 5 minutes et l'odeur du bitume mouillé a envahi le labo.
Météo France m'annonce qu'il pleuvra ce WE à Paris aussi. Enfin dimanche. Pas de diabolo-menthe sous les parasols de la terrasse de l'hopital en perspective, mais une probabilité non négligeable que je ne fonde pas instantanément en atterrissant en terre natale. J'avoue que la perspective d'une quarantaine d'heures sous le soleil de plomb parisien m'angoissait un peu, surtout depuis que mon père m'avait annoncé 42ºC à l'ombre de son prunier, mais après tout le Loiret c'est loin de Paris. Enfin un peu. Enfin non pas trop, justement.
Toujours est-il que la canicule, c'est finalement pas si mal. Et la simple idée que quelqu'un puisse avoir envisagé une ruée des touristes de l'Europe entière vers Blackpool d'ici une grosse dizaine d'années me rappelle que l'absurdité a quelques beaux jours à vivre.
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jeudi 20 juillet 2006

L'esprit est ardent, mais la chair est faible. 

Non mais il faut pas croire, je résiste.
C'est ma raison d'être de résister, et je ne l'ai pas encore lâchée, même si c'est quelque fois tentant.
Alors je mange des pilules roses pleines de plantes jaunes (£1.99 les 30 chez Sainsbury's, le bonheur c'est quand même pas cher), j'essaye de me persuader que je vais finir par comprendre ce qui est arrivé à ce putain de fragment qui passe son temps à se faire la malle, comme au bout d'un moment cache-cache ça ne me fait plus rire, mais allez expliquer ça à un morceau d'ADN, j'essaie de croire encore en la biologie approximative, après tout 24h sur une paillasse n'a jamais tué personne à moins d'être un ARN tout contaminé, pas des beaux protoplastes bien ronds, et le confocal m'a donné raison ce matin au moment même où le gars de 10h venait me dire que c'était son tour là, tu voudrais pas me laisser la place, j'ai réservé à partir de 10h00 et il est 10h05 ? Mais j'ai vu du vert, pas au bon endroit, certes, mais rien ne sert de vouloir que tout marche selon le joli plan bien huilé que j'avais naïvement imaginé, autant continuer à trouver des raisons de résister.
Et en attendant Fiona a fait le grand plongeon ce matin, celui qui a occupé pas mal de nos discussions ces derniers mois, parce que nous les filles de 76 on flippe un peu cette année, ce qui est certainement parfaitement stupide et nous fera certainement bien rigoler en 2016, mais là c'est 2006. Bref, Fiona a 30 ans.
Et moi je résiste encore.
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mardi 18 juillet 2006

A défaut d'espoir il reste toujours la paresse. 

J'ai rarement été aussi léthargique que ces temps-ci. Enfin non, il est en fait fort possible que ça m'arrive tous les étés et que je m'applique consciencieusement à l'oublier dès que l'automne s'en vient, ce qui est une théorie à peu près plausible, vues les tactiques de sioux que j'ai réussi à développer au fil des ans pour vider ma mémoire de ce qui me dérange.
Bref, toujours est-il que l'été vient de me mettre une baffe dans la gueule, alors que j'avais oublié à quel point je le déteste.
La seule pensée qui me fasse encore sourire est de m'imaginer dans un décor digne de 40º à l'ombre, avec Vincent Perrot au micro, et un goût d'eau salée dans la bouche. Pas que ce soit au programme, et d'ailleurs la seule visualisation de mon corps blanc laiteux boudiné dans un maillot de bain une pièce me ramène à la réalité de mon été. Adieu sea, sex, and sun. Vous ne me manquez pas tellement en fait, mais je me fais du mal en m'imaginant que si.
Vide.
Chaleur.
Motivation qui fout le camp.
Et sans motivation, enchaîner les manips sans broncher ou dévier ou retarder, voire même finir sa nuit, ça tient du challenge. Alors je m'accroche à ma to do list et à mon sens du devoir (et du travail bien fait) comme une huître à son rocher, mais quand même la marée est un peu forte cette année.
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lundi 17 juillet 2006

easyWarming. 

Les éoliennes qui prolifèrent, Al Gore sold out en quelques heures, l’Ecosse aussi chaude que le sud-ouest anglais, la torture de l’étalage de transformations face au bec bunsen alors que le thermomètre sur ma paillasse affiche déjà 31ºC, le taxi où résonnent James Blunt et les Fugees alors que le soleil se lève à peine sur Clifton suspension bridge et que Teddy doit encore être entrain de se demander pourquoi je suis déjà repartie moins de 48 heures après être arrivée, tout en malaxant de ses pattes blanches le canapé-lit du salon, position dans laquelle je l’ai laissé ce matin à 4h52 pile-poil, ce qui forcément me donne envie de pleurer parce que je l’aurai bien pris dans ma valise, et Helen avec, bref, tout ça c’est de la faute au réchauffement global.
Il faut bien un coupable.
Et j'ai donc décidé d'être sa complice, puisque je continue à faire des traits dans le ciel, et à raison de quasiment un WE sur deux ces temps-ci, autant avouer que j'ai totalement écrasé mon record annuel de pollueuse de notre belle planète bleue, qui pour l'instant était détenu par la saison 2000-2001, grâce à ma vielle 205 et ses 10 litres au 100.
Mais voilà, je ne suis pas vraiment sure de pouvoir survivre dans ce monde sans un minimum de chaleur humaine, ou sans la possibilité d’un avion de dernière minute, finalement.
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vendredi 14 juillet 2006

Aussi dure que tu du bois... 

Vendredi, 7h00, le réveil sonne. Première pensée du jour, claire comme de l'eau de roche malgré le tambour voire même tout l'orchestre qui résonne entre mes tempes encore alcolisées: "Quand même, y'a des matins où je suis contente de me réveiller seule.. quand même..."
Thank god it's friday.
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lundi 10 juillet 2006

En attendant Shrek. 

I'm not waiting for my prince charming.
At all.
It doesn't mean that i'm not stupidly waiting for something.
And i'm actually waiting for my twin.
Someone who'd understand, care, smile, challenge, argue, and eventually agree.
Or at least who'd be just like me.
OK, maybe without the annoying sides.
Male or female, i don't care, at the end of the day, i just want to meet an other myself, my alter ego.
But i have a strange feeling that it would probably be easier to go for the prince charming.
(+ ogres are like onions, which is an obvious additional problem)
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Les débuts d'une réalisatrice de génie... 


(La réalisatrice fait aussi vachement bien l'actrice, mais j'ai promis de préserver son anonymat...)
(et oui, ça me fait rire à chaque coup...)
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jeudi 6 juillet 2006

J'aurai préféré la luxure. Voire l'avarice. 


Ca y est c’est officiel, la jalousie me fera un jour crever la gueule ouverte, à moins que ce ne soit l’abus de doritos en regardant Big Brother et en buvant du vin frelaté, quoique passer une partie de la nuit au-dessus de la cuvette des toilettes n’a jamais tué personne, c’est vrai. (et bon appétit, oui).
Mais voilà, puisque j’ai épuisé mon quota de vacances et que j’ai une envie de travailler proportionnelle à mon avis de retaper dans un paquet de doritos (oui, je sais, j’insiste, mais vraiment il y a plus plaisant qu’une nuit à gerber), je rumine sur tous ces gens qui partent à la mer, la montagne, ou juste en conférence, comme la post-doc danoise qui part à Lyon d’ici 10 jours. Et d’ailleurs en épluchant le programme je m’aperçois que tout mon ex-labo grenoblois y sera aussi, ce qui semble logique, puisque c’est juste à coté, j’aurai du y réfléchir il y quelques mois quand j’ai décidé que Lyon c’était pas assez exotique quoi merde, y’en a marre de passer son temps en France.
Sauf que là finalement j’aurai bien aimé dire bonjour à mon Marcel, c’est con. Et le féliciter pour son livre (que j'ai acheté et presque lu, parfaitement), parce que oui, je sais à présent ce que faisait mon ex-chef quand il s’enfermait dans son bureau des journées entières. Il jouait pas au démineur, finalement.
Bref, moi aussi je veux y aller, là-bas ou ailleurs, mais pas à ma paillasse, et j’envie la terre entière qui n’a pas à passer ses journées dans mes baskets.
Ceci dit je suis sure qu’il y a pire.
Y'a TOUJOURS pire.
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mercredi 5 juillet 2006

I'm a believer. 

(message à caractère informatif)
(ou pas)

(sinon il reste toujours la liste de choses, hein, mais c'est moins drole)
(et puis ma cousine n'a pas la sienne)
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mardi 4 juillet 2006

Blowin' in the wind 

Il y avait un petit vent tout frais à la sortie de l'avion. Le genre de petit vent qui dit "welcome back home". Le genre de petit vent qui chasse d'un coup de baguette magique ces divagations qui empêchent de trouver le sommeil, malgré l'heure tardive du vol. Le genre de petit vent qui permet de souffler, et qui permet aussi de comprendre que je perds de l'énergie à vouloir scier une branche déjà pourrie, j'aurai finalement mieux fait de dormir avant de prendre le volant.
L'aéroport de Paris-Beauvais est au transport aérien ce que le sunny delight est au jus d'orange. Je ne me plaindrai plus jamais des embouteillages dans les couloirs de Roissy ou du retard d'un vol lorsqu'il faut attendre sur les banquettes en velours de l'aéroport d'Edimbourg. Plus jamais.
Enfin jusqu'à ce que j'oublie, je suppose.
Je retrouve mon chemin et les autoroutes défilent dans mes phares, malgré l'absence de mon co-pilote favori, puisque le road trip s'est achevé prématurément. Ce qui m'aura permis d'observer une quantité incroyable de parisiens arborer un drapeau tricolore en faisant tanguer le métro samedi dernier, et j'admets que certains événements sont sociologiquement intéressants, malgré la chaleur infernale du bitume de la capitale. Il faut être fou pour choisir de vivre dans cette fournaise.
M77, A275, enfin M8. Enfin le panneau d'entrée. Edinburgh. Que je fête en doublant un gros camion, malgré le virage sur la gauche, parce qu'à tard-dans-la-nuit, on peut se sentir euphorique sans raison. Toujours le petit vent, surement.
Ou alors cette sensation de me sentir morveuse m'a t’elle enfin quittée. J'ai mis suffisamment de kilomètres entre elle et moi, je peux à nouveau respirer calmement.
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