lundi 12 mai 2008

La poule, l'écrevisse et le phoque. 

Bizarre comme j'avais oublié cette sensation de posséder un bout du monde quand on étale une serviette sur la plage. "Mon coin à moi". Un bout d'éponge pas très loin d'un autre bout d'éponge sur une plage envahie de futures écrevisses, un carré bleu tout aussi inconfortable que des galets à nu, mais une sensation de sécurité, voire d'autorité.
Sauf quand la marée remonte, certes.
La marée remonte vachement vite, d'ailleurs, sur les galets de Brighton.

Bizarre comme il y a 25 kilos de ça, je n'aurais jamais osé me jeter à l'eau sur une plage bondée et en pleine journée. Comme quoi, l'avantage d'avoir dépassé le point de non-retour, c'est que je ne cherche plus à me cacher. Je peux m'étaler en maillot sur la plage, style "veau marin", même pas mal. Et puis, je dois bien l'avouer, j'ai enfin trouvé un avantage indéniable à ma couche de graisse: comme les phoques, moi aussi je peux nager dans la Manche (face nord) au début du mois de Mai. Et ça, peu de touristes-des-galets du WE dernier peuvent se vanter de l'avoir fait.
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