mardi 5 septembre 2006

Partout et nulle part. 

Le WE dernier, j'ai été frappée par mon don d'ubiquité.
Incroyable de pouvoir à la fois se réveiller sous la pluie écossaise (et rouler pendant bien trop longtemps sur une autoroute mouillée), et en même temps se retrouver dans un wagon de métro parisien. Le tout dans la même matinée.
Ou bien à un moment être au ciné dans le 13ème arrondissement de Paris, et un peu plus tard se retrouver à frapper son front sur le hublot d'un avion entrain d'atterrir près de la mer. (une histoire de pression et de sinus bouchés qui donnent une envie folle de ne pas être là, et de se taper la tête contre le hublot) (parce que ça fait très très mal) (les sinus bouchés quand l'avion atterrit).
Heureusement ma tantine et sa cuisine chinoise servent de fil rouge à mes WE parisiens, et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir schizophrène.
Moins, mais l'impression est quand même présente.
Heureusement ma grand-mère avait la forme - et la tchatche des grands jours - et grâce à elle j'ai moins l'impression de devenir folle pour rien.
Moins, donc...
Mais ce matin par exemple mon don, s'est avéré impuissant face à l'attrait d'un bouquin à peine commencé et de ma couette moelleuse, et il semblerait donc que je sois incapable d'être à la fois dans ma chambre ET devant ma paillasse, ce qui est tout de même surprenant sachant que la distance qui sépare notre appartement du labo est quelque chose comme 2000 fois moins grande que celle séparant Edimbourg de Paris.
Bref, si l'espace-temps est capable de distorsion, ce n'est finalement peut-être pas ici et maintenant.
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