dimanche 26 février 2006

Pleine de vide. 

Il y a une tache de petit filou sur la manche de mon pull.
Mes doigts sont gelés, le radiateur près de ma paillasse s'obstine à ne pas vouloir se mettre en route.
J'ai l'impression d'avoir passé les 20 dernières heures à grelotter. Et ce n'est peut-être pas qu'une impression.
Sourire à des inconnus en s'essayant avec plaisir à la sociabilité, se réfugier quand même derrière une cigarette, malgré le vent glacial, et rigoler de bon coeur avec ma copine de la cote ouest en remontant recommencer.
Courir d'un aquarium à l'autre, faire les fous dans les couloirs, observer les yeux ronds et les petits doigts qui se tendent, compter one-two-three-four-five-six-seven, and then, what's next ? - four !, couper les gâteaux en deux dans le sens du chocolat, et finir par observer dans le rétroviseur les yeux qui se ferment, et les tétines qui tombent.
Et aussi rêvasser devant les paysages qui défilent, parce que c'est vachement bien, le train le dimanche matin, le wagon tout vide, et le capuccino à la cannelle. Une transition en douceur entre deux mondes et deux moi.
Et me voilà vidée.
Fatiguée.
Un peu comme ce petit garçon tout grognon qui a succédé à l'ange blond surexcité. Un peu comme cette petite fille rieuse qui décide de pleurer sur ses dents qui poussent à peine la porte de la maison franchie, et maman en vue.
Un peu pour ça, aussi.
Et parce qu'il fait froid.
Et parce qu'un petit garçon a laissé son empreinte dans mes bras vides.
Avec du yaourt.
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