mardi 29 novembre 2005

Tie your mother down... 

Ma psy va bien, elle continue à écouter ma version des misérables [la version comique avec franches rigolades à la clef] un peu avachie dans sa chaise, les jambes croisées, chaque lundi soir. La semaine dernière, puisque le vent faisait tourbillonner la pluie, elle m’a dit que je devrais m’acheter un blouson avec une capuche qu’on peut attacher, c’est pas bien adapté là ton truc... j’ai réprimé l’envie de lui rappeler que j’avais déjà une mère mais merci, parce qu’après tout ça l’aurait encore fait plus rire, comme si elle ne savait pas qu’il y a une différence entre les noms qu’on donne aux gens et les faits, les vrais, elle qui m’écoute raconter mes histoires droles d’orpheline même pas orpheline chaque semaine.
Bref.
Ma chef va bien, un peu débordée, un peu surmenée, ce qui ne l’empêche pas de venir papoter auprès de ma paillasse chaque jour, et pas seulement pour me demander si j’ai enfin fini ma partie sur light and gibberellin signal integration, parce qu’elle sait bien que je vais la finir, un jour, oui, un jour. En attendant elle me raconte Annelie qui commence à marcher et Eben qui est à l’hopital cette semaine, elle me raconte son voyage à NY et ses dernières idées de funding. En attendant elle m’envoie des trucs à lire aussi, si jamais j’ai 5 minutes, et puis on se dit qu’on pourrait faire çi ou ça, d'ailleurs yes, that’s a good idea Eve... but i know you’re really busy too....
Bref.
Helen va bien, malgré le nouveau boulot stressant, malgré les embrouilles familiales, elle continue à me sourire dans le téléphone aussi souvent que j’en ai besoin, je continue à écouter ses histoires et à raconter mes aventures, parce qu’une relation à distance c’est possible quand même, quand on n'a pas d'autre choix, et qu'on s'aime.
Bref.
Ma mère... euh, aucune idée, je crois qu’elle n’a pas le temps, là.
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