lundi 28 février 2005

Juste encore une minute... 

Ca doit juste être impossible de changer, de devenir raisonnable et efficace, d'apprendre à travailler "à l'heure".
J'ai souvent l'impression que la procrastination, le travail de nuit, la facilité à se laisser distraire, le temps qui file, les "oh mon dieu ça fait une heure que je fais une pause", ce sont juste les caractères sexuels secondaires du chercheur, un peu comme la culotte de cheval: pas très jolis, difficiles à assumer, mais indélogeables.
Mais non, si c'était le cas les labos seraient pleins la nuit, et je serai obligée de travailler le jour. Ce qui n'est pas le cas. Justement.
60 tubes et 3 centri m'attendent donc depuis 1 heure 1heure 30, alors que je voulais juste passer en coup de vent dans mon bureau pour "manger un bout de pain" en remontant des toilettes. Bout de pain qui s'est transformé en sandwich demi-baguette-thousand-island -oui c'est tout ce qui m'restait dans l'frigo- suivi d'une infusion limon & ginger, et là même en cherchant et à moins de me mettre à boulotter mes "high strength effervescent vitamin C", il n'y a plus rien à manger et plus rien à faire dans ce bureau alors que mes putains de 60 DNA preps m'ont attendue toute la journée et que le dernier bus du soir a décollé du pied de Christmas Step il y a déjà 20 minutes.
Bordel.
Mon correcteur d'orthographe me signale une faute dans le terme "procrastination". A la place il me propose l'orthographe suivante: "prédestination". Ha Ha.
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