jeudi 6 janvier 2005

Et l'on n'y peut rien... 

Depuis peu, à la maison, j'ai perdu toute aura de "mystérieuse scientifique dont la vie est passionnante et qui doit quand même être vachement intelligente c'est fou". Totalement.
Tout a commencé ce WE, alors que j'avais donc un visiteur inattendu à la maison et des Arabidopsis en pleine crise de floraison aiguë, ce qui leur arrive préférentiellement le WE, a Noël, ou quand j'ai prévu d'être ailleurs.
Bref, impossible de laisser le labo ne serait-ce que pour 4 jours, il me fallait compter des feuilles, pendant plus d'1 heure, et ce chaque jour, à un moment quelconque entre 10h et 18h, parce qu'en plus elles poussent en jours courts, mais là je m'égare.
Mais voila, habituellement je n'ai pas à me justifier. Je vais au labo, je vis ma vie, je rentre, et j'ai l'aura de la scientifique-qu'a-du-trouver-des-trucs-aujourd'hui-en-faisant-marcher-son-cerveau-waaaa.
Sauf que ce WE mon temps était chronométré pour permettre au visiteur en question de faire du tourisme, grâce au "Bolton express", qu'Helen a gentiment promené un peu partout autour de Bristol.
Bref.
Il a fallu que j'explique POURQUOI je devais ABSOLUMENT aller au labo. Au moins pour allez... 1 heure ?.. top là ?
Je devais compter des feuilles.
Combien ?
Oh ça dépend des jours, selon le nombre d'Arabidopsis qui a décidé de fleurir...
Combien j'ai de plantes en tout dans mon expérience ?
Euh... 2X12X5X4.
Combien elles ont de feuilles ?
Entre 15 et 60, selon les génotypes et les conditions... et je les compte 2 fois, parce que je suis une humaine qui fait beaucoup d'erreur, surtout face à une Arabidopsis qui ressemble à une salade...
Et Helen a donc conclu très sagement "Well, I guess you need to do some dull things before reaching the exciting part of your job"...
Ouaich...
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